Le 9 juillet dernier, le bloc de pierre de 2,10 m de hauteur x 1,05 m de largeur x 1,05 m d’épaisseur était livré à l’atelier…

La pierre est de la Roche d’Espeil : elle est idéale pour l’extérieur car elle résiste très bien aux basses températures.

Après trois mois de travail, même si elle est encore inachevée, la statue commence à prendre forme : le corps a été extrait de la pierre, les principaux éléments du visage apparaissent…

Au fur et à mesure, le sculpteur a extrait de la matière les différents volumes du corps et de la tête…

A chaque instant, le sculpteur analyse les différents plans et les rapports tridimentionnels qui structurent le corps et le visage de l’homme que la statue va représenter.

Cette statue est intégralement sculptée en taille directe.

Si l’artiste alterne ainsi la sculpture sur le visage et sur le corps de la statue, c’est parce qu’une sculpture s’envisage dans sa globalité, en trois dimensions.

Une statue doit pouvoir se regarder sous tous les angles : la posture du bras, l’emplacement des pieds, le mouvement du vêtement, tout doit ainsi être réfléchi pour que l’oeuvre soit cohérente et harmonieuse. Et dans le cas d’un portrait en pied, il y a bien sûr une difficulté supplémentaire : l’étude de la ressemblance et donc des particularités de la personne représentée.

Cette exigence implique une prise de recul permanente par rapport à la statue : le sculpteur doit analyser l’ensemble du corps en même temps.